Le 22 j ai visite une mine qui existe depuis 1651 dans le Fameux Cerro Rico , c est incroyable et traumatisant de voir les conditions dans lesquelles travaillent les mineurs.
Le gouvernement suite a des chutes de cours et a des couts de production tres superieur au prix de vente, pour l etain notament a ferme plusieurs mines , ce qui a laisse sur le carreaux une trentaine de mille de mineurs employes par la Comibol entreprise d etat. Ce meme gouvernement a encourage les mineurs a se regrouper en cooperatives privees, le rendement est toujours aussi faible, le mineur de cooperative s'exploite lui meme, aucune couverture sociale et de ce qu il gagne en vendant le produit extrait il doit deduire les achats de materiel, lampes, meche et outils utiles a l'extraction le plus souvent manuelle et aussi la dynamite, c est pour cette raison, quand on visite tout ce que l'on peut apporter est le bienvenu, coca, boisson, dynamite etc..
album photos :
http://www.pachamama-inti.com/album-2206153.html
il n 'y a pas de mecanisation pour le transport du minerais en wagonnet , tout ce fait a la main (cf photos), on tire et on pousse sur des rails non entretenus qui sont souvent disjoints, il faut lever le wagonnet charge de minerai et le faire basculer sur la partie rail, physiquement extenuant et demandant 5 a 6 personnes.
Le minerai de meilleur qualite est ensache ( sac parfois superieur a 50 kg) et remonte du fond des puits a dos d homme par un systeme d echelle , il peut y avoir jusqu a 17 niveaux differents.
Chacun est responsable de sa production, le traitement n est pas le meme pour tout le monde , celui qui sort les brouettes est moins paye que celui qui attaque le minerai.... et travaille quand il "veut" de 8 heures a 24 h par jour et tient par la coca.
Actuellement le Cerro contient plus de 120 mines, filons ou veines differents qui occupent plus de 6000 mineurs, l'esperance moyenne de vie est de a peine 50 ans et les gains oscillent entre entre 1000 et 8000 bolivianos (un euro = 10 bolivianos) on nage en plein germinal et depuis la fermeture de la Comibol les syndicats sont tres affaiblis.
Aucun investissement n'est prevu d autant plus que le traitement en Bolivie se limite a la pulverisation du minerai et a la separation des boues par systeme de flotaison, la separation definitive des metaux se faisant a l etranger, la technologie necessaire est trop couteuse.