Le temps malgré quelques averses bien fortes nous a permis de descendre dans le canyon, nous voila donc partis tot le matin pour une descente de quelques -1200m vers un endroit appelé l oasis, la marche se fait en 2 ou 3 heures par un chemin très raide, nous croisons les premiers "trekkeurs" qui remontent, ce qui permet quelques échanges sur l' état des chemins et des hébergements et de reposer les membres inférieurs qui de par la pente ont une tendance à se tétaniser. Au bout de 2 h 30 nous voila arrivés dans un lieu paradisiaque, fleurs, bananiers, piscines etc on va donc plonger.
qu il est doux et agréable de se retrouver ici à 2000 m, Cabanacondé se trouvant à 3200m et il y fait froid sans soleil, nous flanons et récupérons dans ce petit paradis peu fréquenté à cette époque.
album photos : http://www.pachamama-inti.com/album-2189490.html
le lendemain matin nous repartons pour faire une petite étape qui nous amènera a un petit village San Juan de Chicho au pieds de la remontée où nous avons décidé de passer la nuit, une première montée de quelques + 900 m nous attends et il fait beau soleil, "ça tape", dans le petit village de Malata nous nous approvisionnons au "cul du camion"
il nous faut redescendre ses 900m vers le départ du lendemain, c 'est avec plaisir que nous arrivons à l hébergement prévu ou nous trouvons une chambre munie d 'une très grande fenêtre avec vue sur la paroi à monter le lendemain, on y voit des muletiers avec leurs mules chargées....tout deplacement et transport se fait a pied et à l aide de ses braves bêtes, certains touristes fatigués les montent.....
Nous mettons à profit la grosse averse et orage du soir pour la toilette , de gros bruits attirent notre attention, nous nous rendons compte qu il s agit de chutes de pierres, par endroit la paroi est très verticale et on apercoit les éboulements, c'est par là que l on monte demain..... nous allons donc prendre notre sympathique repas à la bougie, notre hote nous explique qu'en juillet aout dernier un tremblement de terre de 4.8 d intensité a detruit le chemin de remontée et que depuis lors, à chaque pluie, les pierres non stabilisées vont vers le bas...il pleut toute la nuit et on entend ce vacarme permanent , le chemin a été refait et en dehors des "couloirs" de chute.
Le matin on s'interroge, à savoir si on monte ou si on fait demi tour pour remonter par ou l'on est descendu, le petit dejeuner portant conseil et le fils du l'hote qui est guide nous rassure, de plus un muletier est deja parti avant nous, nous décidons donc de prendre le chemin.
La pluie a cessée, mais il y a encore beucoup de brume qui nous empêche de voir le sommet du canyon, nous montons progressivement et le soleil aidant la brume disparait, et oh surprise nous croisons pour la premiere fois de notre vie le vol de condors royaux, dont un juste au dessous de nous, je vous assure que c'est émouvant, photo pas très réussie, c 'était la panique...il aurait fallu filmer.
Pour la petite histoire la célèbre chanson El condor pasa a été créée en 1913, présentée a Paris par le groupe Los Incas en 1960, reprise par Marie Laforêt puis par Simon et Garfunkel en 1970.